Votre pays.

"Je suis un de ceux qui ont été incarcérés de façon arbitraire lors du sommet du G20. La police a procédé à notre arrestation en nous réveillant dimanche matin aux alentours de 8h45. Nous dormions dans un gymnase commun que nous avions loué pour la durée de notre séjour à Toronto. Je me suis fais réveiller par des policiers qui nous criaient de ne pas bouger, avec un fusil de gaz lacrymogène à quelques pouces de la figure en plus d'un "teaser gun" de l'autre côté. Nous avons passé plus de 62 heures en détention, n'ayant droit à aucun appel personnel, ne pouvant parler à un avocat qu'après 36 heures en prison (dois-je rappeler que la loi indique qu'une personne se faisant arrêter a droit à un appel personnel et à voir un avocat en personne dans un délai de 24 heures, sans quoi si aucune charge formelle n'est portée contre elle, cette personne doit être libérée). À mon retour, j'ai sû que ce même avocat n'avait jamais appelé mes parents ou mon travail pour les prévenir. Je n'ai d'ailleurs jamais pu finir mon appel parce que le policier a jugé que je prenais trop de temps à téléphoner.Nous avons dormi sur le sol, dans des cellules d'environ 5 par 12 mètres, n'ayant accès à aucun oreiller, matelas, couverte ou linge de rechange pendant toute la durée de l'incarcération. Nous étions menottés aux mains avec des sortes d'attaches de plastiques, ce qui empêchaient des mouvements aussi simples que pouvoir s'essuyer aux toilettes. "

Amy Miller - Alternative Media Centre, Independent Journalist from Darren Puscas on Vimeo.